C’est le hasard qui m’a fait commencer le théâtre. Mon père mettait en scène Un meurtre est annoncé. Il y a eu un désistement et il m’a demandé de reprendre le rôle. Ma « formation » m’est venue de quelques cours en académie, mais j’ai surtout eu la chance de travailler à la Comédie Claude Volter où, durant quatre ans, j’ai pu regarder, écouter, apprendre et m’imprégner d’un théâtre de qualité. J’ai continué à jouer dans la troupe « amateurs » Delta, qui avait mon père comme metteur en scène.
C’est, de façon étonnante, la même pièce, Un meurtre est annoncé, qui m’a fait entrer à L’Escapade : le metteur en scène Noël Baye m’avait demandé de faire les maquillages. Puis, Dominique Ghysselinckx m’a proposé de jouer le rôle titre dans Léonie est en avance.
Le rôle qui marque le plus, c’est souvent le premier, d’autant plus que c’était « en famille », mais, c’est à L’Escapade que je dois le plus beau, celui de Lisette dans Le testament comique. La pièce était chouette, l’équipe super et le rôle génial. Je me suis extrêmement amusée : un vrai bonheur.
Bien qu’écrit d’après Regnard, Le testament n’est pas un « vrai » classique et c’est cela que j’aimerais jouer, du Molière, du Shakespeare… Ou alors un rôle complètement déjanté pour m’éclater à fond !
Le spectacle professionnel que j’ai préféré, c’est, sans hésiter, Le limier, avec Pietro Pizzuti et Alexandre von Sivers, une pièce tellement prenante que j’ai été surprise quand les lumières se sont rallumées à l’entracte : les quarante-cinq minutes m’en avaient paru cinq, époustouflant !
Le théâtre, pour moi, c’est toute l’équipe, le plateau, bien sûr, mais aussi de l’accessoiriste à la technique en passant par le maquillage, l’habillage et le décor ; c’est la joie partagée, le travail, la peur, le trac, le bonheur, l’adrénaline, la plénitude.
Le théâtre, c’est ma passion et le monde dans lequel je travaille. Le théâtre, c’est, en quelque sorte, ma vie !
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